La réalisation

1962 – cliché Pol GALA 

1963 - 2010 : 47 années de bons et loyaux services !

Le "Tramway Touristique de St-Trojan", imaginé en 1959 par le Docteur Pol Gala, médecin militaire, passionné de chemin de fer, est la transcription oléronnaise de l'ancien réseau à voie de 0,60 de Royan à Ronce-les-Bains. Initialement, le Docteur Gala avait imaginé pouvoir rétablir cette ligne disparue depuis quelques années. Mais le projet de construction d'une route touristique côtière, empruntant en partie l'ancienne plateforme ferroviaire, eut raison de ce beau rêve. Pol Gala ne voulut pas pour autant abandonner la partie. Il songea à un endroit idéal où l'âme du petit train de Ronce-les-Bains pourrait revivre. Ainsi, furent donc choisis Oléron et Saint-Trojan ...

Après bien des difficultés administratives pour élaborer de manière concrète le projet, les premiers piquetages du tracé et le premier coup de pelle furent donnés en 1962. Le Tramway Touristique de Saint-Trojan, comme on l'appelait alors, effectua son premier voyage ouvert au public le 29 juin 1963. La ligne, à l'époque, se limitait au trajet Saint-Trojan / Gatseau et empruntait un parcours sensiblement différent de celui que nous connaissons aujourd'hui, notamment dans sa première partie de parcours. En effet, la voie ferrée était en accôtement routier de Saint-Trojan à la gare des Brys, le long de la route communale qui aujourd'hui relie Saint-Trojan au Centre Equestre du Carbet. La fréquentation routière, devenue trop importante, et rendue dangereuse par sa juxtaposition avec la voie ferrée, nécessitera la création d'un nouveau tracé dans les années 70, passant plus au Nord, en site propre, en traversant la forêt dans un environnement nettement plus agréable et pittoresque. La voie d'origine entre Saint-Trojan et les Brys sera alors abandonnée et déferrée. La nouvelle déviation devant s'affranchir d'une haute dune, il en résultera deux rampes plutôt sévères et étonnantes pour ce réseau insulaire. La rampe des Brys notamment, peu avant la gare du même nom, atteint les 15mm/m, demandant un effort considérable aux locotracteurs Billard, surtout à l'automne lorsque la voie est rendue grasse et glissante par les feuilles et les bruines. De ce fait, il arrive parfois que l'on voit à l'automne des trains en double traction avec pousse non attelée.

Entre 1963 et 1965, les travaux de prolongation de la ligne furent poursuivis. En Juillet 1965 le tracé de la voie atteignait la Côte Sauvage et le Pertuis de Maumusson. La première gare terminus de Maumusson, au sein de la Grande Dune, est aujourd'hui engloutie à plus de 600 mètres en mer. En effet, l'érosion naturelle de l'Océan Atlantique et du vent ont fait reculer la côte occidentale d'Oléron dans un sens Ouest-Est et l'Océan a repris ce qu'il avait perdu il y a 100 ans, lorsque le mouvement naturel des terres s'orientait alors d'Est en Ouest. Cette érosion a ceci de remarquable, qu'elle a fait de la gare de Maumusson, la seule gare française à avoir été totalement reconstruite par 22 fois en 45 années !

 

Un des réseaux les plus longs de France en voie de 60

Un tracé de 6 kms - le plus long réseau forestier de France en voie de 0,60 m - traverse en diagonale le sud de l'île parcourant la forêt domaniale, longeant la Baie de Gatseau pour déboucher sur les dunes majestueuses du littoral de la Côte Sauvage et de la Plage de Maumusson, longue de 11 km.

 

L'unique chemin de fer touristique de l'île d'Oléron

Au départ de la gare de Saint-Trojan, au sud de l'Ile d'Oléron, rue Camille Samson, Le P'tit Train de St-Trojan vous conduira, sur 12 kms aller-retour, aux confins sauvages du Pertuis de Maumusson avec ses paysages magnifiques de sable et de pinèdes inaccessibles par la route.

En été, Le P'tit train de St-Trojan conjugue le plaisir des journées de plage, de soleil et celui des promenades en milieu naturel. Le long du parcours, c'est une véritable invitation à découvrir l'environnement riche de notre forêt Oléronnaise. En, prêtant l'oeil, vous pourrez peut-être apercevoir traversant la voie devant la locomotive, et s'enfuyant à travers bois, un chevreuil effarouché, ou encore parfois un sanglier promeneur. Le regard accrochera le jaune vif des immortelles sauvages dans les dunes entre Gatseau et Maumusson.

Et le P'tit Train de St-Trojan c'est aussi les lundis en Juillet et Août des promenades féeriques, le soir tombant, dans le cadre de son programme "Les Trains du Soleil Couchant" (Durée 2h). Un programme enchanteur, où le P'tit Train vous mène jusqu'à Maumusson, au moment même où le Soleil se couche à l'horizon ... à vous de découvrir le célèbre Rayon Vert ! L'Astre du Jour couché, une animation vous est alors offerte par un Conteur Local, mêlant histoires et légendes oléronnaises et chants auxquels les voyageurs sont appelés à se joindre. La STTST met à cette occasion son Wagon-Bar à disposition, pour un service de dégustation et de rafraîchissements. Le retour se fait de nuit, dans un spectacle magique : le train est illuminé par des dizaines de projecteurs multicolores qui éclairent la forêt environnante d'une aura de lumière envoûtante et joyeuse. Les Trains du Soleil Couchant : Une promenade à ne manquer sous aucun prétexte !

En avant et arrière saison le P'tit train de St-Trojan est le paradis des amoureux de tous âges, éveil à l'écologie, classe de mer, ornithologie et botanique. Ce sont des promenades plus poétiques où l'on prend davantage le temps de flâner, de respirer la Nature.

Et en toutes saisons, notre personnel sera heureux de vous accueillir et de vous donner les explications que vous pourriez souhaiter obtenir sur le P'tit Train. Amateurs de techniques ferroviaires et de Trains Touristiques... demandez au conducteur ! Certains d'entre eux sont de vrais amoureux des petits (et des grands) trains et répondront avec le plus grand plaisir à toutes vos questions sur le sujet ...

Bien entendu, le P'tit train de St-Trojan est accessible aux personnes à mobilité réduite dans des voitures spécialement aménagées à leur intention.

Parrainages

Entre 1952 et 1963, date de la mise en circulation du p’tit Train de St-Trojan, nos parents, et plus particulièrement notre père, comme l’atteste les diverses correspondances échangées,
ont bénéficiés du soutien de personnalités différentes : d’emblée ils ont fait « l’unanimité des foules » !

La plus ancienne que j’aie trouvé dans les archives est celle du Tramway du Cap Ferret en la personne de Mr Millet (DCD) qui se manifeste en décembre 1954, mais est orientée uniquement sur la reconstruction du Tramway de Royan, qui était à l’époque le seul objectif .

Mr. Millet faisait part de son expérience toute fraîche : son tramway avait assuré, pour la 1er fois, la saison de 1954 !

Quelques extraits de presse de l’époque, incomplets (origine Loco-Revue ).

Il faut donc préciser qu'il y a eu 2 types de parrainages et 2 époques :

1) Le parrainage que j’appellerais « amicalement ferroviaire » de Mr Millet.

2) Le parrainage « amicalement économique » de Mr Patry.

Les nombreuses et sympathiques lettres de Mr Millet sont intervenues dans les années 50, alors que Mr Patry n’est intervenu qu’au début des années 60, et que le projet de Royan était abandonné, St-Trojan commençait à prendre forme.

Par contre il m'est diffcile de savoir à quelle époque la « renverse » s'est faite ?

1) Le parrainage que j’appellerais « amicalement ferroviaire » de Mr Millet.

Sa prose est abondante et la foultitude de détails sont d’un précieux secours dans les projets paternels.

Je laisse, à votre appréciation, la correspondance de l’époque.

Un peu plus tard, en 1960, alors que le projet de Royan avait été abandonné, Mr Louis Patry a fait preuve d’un intérêt certain, même s’il y avait derrière sa démarche un côté marchand, a su faciliter les 1er investissements et surtout proposer des conditions de règlement qui ont été appréciées grandement à l’époque.

Il ne faut pas oublier que nos parents ont lancé l’affaire avec 10.000, FF en poche !

Je sais qu’il y a eu d’autres « mécènes », mais je n’aie pas retrouvé de trace.

2) Le parrainage « amicalement économique » de Mr Patry.

Plus connu sous le nom « Le p'tit Train de St-Trojan ».


Considérations générales

      L'ILE d'OLERON, la plus grande île française après la Corse, s'étire du Sud au Nord face à l'embouchure de la Charente.

      Elle possède un charme tout particulier, comme une belle métisse qui, fruit du mélange de caractères très tranchés, les reproduit harmonieusement en les adoucissant.

      La rude austérité des îles bretonnes est ici tempérée par des influences déjà méridionales. Ainsi face à l'océan, le charmant petit port de pêche de La Cotinière, très animé à l'heure de la criée au poisson, rappelle encore Concarneau ou Bénodet, alors qu'un peu plus au Sud de longues grèves fines, des forêts de pins maritimes, composent un paysage typiquement landais.

      Très voisine de la côte, sous l'influence directe du Gulf Stream, l'île bénéficie d'un micro climat exceptionnel qui a particulièrement attiré l'attention des météorologistes.

      Bien aérée par la brise, avec peu de pluies et beaucoup de soleil, les écarts de température y sont considérablement amortis par rapport aux autres régions.

      En février, les mimosas fleurissent et, en plein été, la chaleur n'est jamais torride. La vigne y donne les meilleurs rendements connus et produit notamment un vin blanc de table qui accompagne merveilleusement les huîtres de Marennes cultivées tout près.

      La côte Est, face au continent, à l'abri de la houle atlantique, offre des plans d'eaux très favorables à l'évolution des petits yachts de plaisance et à tous les loisirs nautiques. Sur le littoral Ouest, les vagues déferlent et apportent joie et santé aux baigneurs qui s'ébrouent dans leurs rouleaux.

      Avec la vogue croissante des bains de mer et l'élargissement des congés, l'ILE d'OLERON ne pouvait manquer d'attirer une clientèle essentiellement familiale, très fidèle et chaque année plus étendue.

      Pour faire face à cette vocation touristique, l'équipement est encore très sommaire. Les grandes stations proches comme Royan, La Baule, Les Sables d'Olonne, ne suffisent plus pour répondre à 1'afflux des vacanciers et des touristes.

      D'ores et déjà, le Comité d'expansion touristique de la Charente-Maritime cherche à favoriser l'équipement de l'ILE d'OLERON. Le premier résultat tangible est la mise en chantier d'un grand pont routier rattachant l'Ile à la terre, destiné à remplacer les bacs dont le va et vient incessant entre Le Château d'Ors et le Chapus ne peut, aux heures de pointe, éviter une longue attente aux voyageurs et surtout aux véhicules rangés en files impressionnantes sur les digues menant aux embarcadères.

      Il semble bien que le moment soit venu pour les économistes et les financiers de réa1iser dans l'île des investissements fructueux en attendant le boom qui ne manquera pas de se produire d'ici quelques années.

      Les municipalités élues par des marins-laboureurs et des parqueurs d'huîtres, si estimables soient elles, ne sont ni outillées, ni préparées pour un tel essor mais paraissent toutes prêtes à confier le « management » de la mise en valeur touristique de l'île d'Oléron à des promoteurs dynamiques, capables de mobiliser les crédits nécessaires.

      Le petit train touristique de Saint-Trojan, proposé par le médecin de marine Pol GALA est une entreprise, certes limitée, mais qui rentre parfaitement dans le cadre des équipements.

      Il présentera un double intérêt :

1°/ Ce sera un moyen de transport reliant le bourg de Saint-Trojan :

- d'abord à la plage de Gatseau, très sûre et très abritée, orientée au Sud-est, et déjà reliée par une route, ensuite à la grande côte sauvage, site admirable mais difficilement accessible jusqu'ici, en épargnant aux pêcheurs, aux baigneurs et autres touristes un lent et pénible cheminement à travers les dunes.

2 °/ Ce sera une attraction par son caractère de jouet un peu. anachronique voir exotique (Far-West) et par la beauté des sites traversés : forêts, dunes, vues sur la mer...


      Depuis que l'idée a été lancée elle a aussitôt suscité un grand intérêt pour ne pas dire l'enthousiasme de toute la région (voir coupures de presse).

Nota : à ce jour nous n'avons pas retrouvé de coupures de presse de l'époque. Peut-être un jour ?

      Une telle entreprise peut constituer en outre une sorte de tête de pont sur place pour une société qui aurait des ambitions plus étendues : concession et équipement de plage, opérations immobilières ; on peut signaler eut égard. que la commune de SAINT-TROJAN est disposée à rétrocéder en bloc la concession et l'exploitation de la plage de Gatseau, les baux des utilisateurs actuels arrivant à expiration en mai 1962. De même serait à vendre l'Hôtel de la Forêt ainsi qu'une part des actions du Casino de St-Trojan.



Estimation de la Fréquentation Touristique

     A l'époque 2 types de passages existaient entre le continent et l'île d'Oléron :

* La Régie des Passages d'eau de La Rochelle assurant un trafic régulier entre Le Chapus et Ors ; on peut voir encore les vestiges des embarcadères. 

* Des vedettes privées pouvant embarquer pour certaines 2 voitures ou une charette avec son cheval et quelques passagers en direction du Château ou de St-Trojan, mais participation conséquente à l'acheminement des estivants.

      Quelques données certaines permettent de déterminer les "limites" de clientèle possible.

      Ces données nous ont été fournies par la direction des passages d'eau concernant le trafic du bac de la Régie des Passages d'eau entre Le Chapus et Ors.
 

 

 Juillet

 Août

 Septembre

Année 1959

 

 

 

Voyageurs

 164.710

 236.888

 81.965

 Véhicules légers

 7.658

11.597 

5.311 

 Tourismes & Insulaires

 42.521

59.082 

23.294 

 Total

 214.889

307.567 

110.570 

 Année 1960

 

 

 

 Voyageurs

 192.951

246.988 

87.439 

 Véhicules légers

 7.257

9.957 

4.359 

 Tourismes & utilitaires

 48.626

63.198 

25.275 

 Total

 248.834

 320.143

117.073 

 Année 1961

 

 

 

 Voyageurs

 203.245

264.980 

98.228 

 Véhicules légers

 7.301

9.554 

4.822 

 Tourismes & utilitaires

 53.528

69.308 

28.945 

 Total

 264.074

343.842 

131.095 

 Année 1962

 

 

 

 Voyageurs

 227.717

287.562 

123.798 

 Véhicules légers

 6.734

9.342 

5.427 

 Tourisme & insulaires

 60.891

77.390 

36.247 

 Total

295.342 

374.294 

165.472 



      A ce chiffre s'ajoutent les personnes transportées durant la saison par un service régulier de vedettes :

 

Le Chapus — Le Château

Le Chapus — St-Trojan


pour un chiffre moyen de 400 personnes pendant 60 jours soit 24.000.

      Soit un total de 860.000 personnes transportées durant la saison d'été.

     On peut en déduire que durant les mois d'été, l'ensemble des bateaux amènent dans l'île plus de 350.000 estivants qui viennent passer la journée ou faire un court séjour.

    On peut penser logiquement qu'au moins 70.000 personnes viendront prendre le train au moins une fois (AR) (un sur cinq).

   A ces derniers s'ajouteront les habitués de St-Trojan qui bénéficient des facilités d'abonnement n'hésiteront pas à emprunter ce moyen de déplacement.

    L'effectif quotidien à la plage de Gatseau étant de 4.000 personnes, très souvent de 6 à 7.000, on peut admettre que en plus des touristes de passage, on aura chaque jour 5 à 600 passagers et cela pendant une période de pointe de 60 jours, soit environ 30.000 personnes.

    On peut évaluer à 100.000 le nombre de voyageurs annuel.

    Si nous fixons le billet pour lancer l'affaire à 2,50 NF aller-retour, nous devons avoir dans la saison une recette de 250.000 NF.

    Le prix du billet pourrait être fixé à 2,50 NF pour les achats par carnets de 10, et à 3.00 NF pour le billet individuel, ce qui dégagerait une plus-value.


    Les enfants de moins de 4 ans ne figurent pas dans les statistiques de la Régie départementale, ils pourraient être transportés gratuitement ou à prix réduit.

      Durant l'avant saison, l'exploitation pourrait être chaque dimanche.

                                               ****************************

     Mes essais de retrancription par scanner d'un article du journal La France du 5 septembre 1960 ne donnent pas les résultats escomptés : le journal est trop vieux et la lecture est quasiment impossible! Aussi je vous propose de recopier à l'identique cet article qui est intéressant à plusieurs titres et qui est en quelque sorte "le coup d'envoi" du p'tit train de St-Trojan !

Journal "La France" du 5 septembre 1960.

LE PETIT TRAIN FORESTIER DE SAINT-TROJAN: UNE REALITE PROCHAINE IMPOSEE  PAR L'ESSOR TOURISTIQUE DE LA POINTE SUD DE L'ILE LUMINEUSE.

   Nous avons informé nos lecteurs dans un précédent article (voir La France du 23 août) d'un projet d'implanntation d'une voie ferrée touristique forestière de 0,60 m à Saint-Trojan, dont la réalisation est souhaitable pour de multiples raisons qui imbriquent de façon bébéfique dans l'intérêt général, dans l'intérêt de notre commune , pour le développement du tourisme et la protection de nos merveilleux sites (forêt et dunes de la pointe sud de l'Ile d'oléron).

   Nous allons préciser ci-après quelques avantages dans des domaines essentiels pour l'avenir du pays, avantages qui montrent bien que rien n'a été négligé par les auteurs de ce projet de la plus haute importance, si l'on veut bien considérer tous ses aspects, non non et seulement touristiques durant la saison estivale, mais encore et également de grande utilité publique et de caractère social pendant les autres périodes hors saison.

Avantages de cette réalisation. -

   Pour le tourisme : Le promeneur aura un aperçu unique sur la forêt, les plages, les dunes avec le maximum de confort et, plus encore, d'agréable plaisir.

   Car enfin, on peut imaginer aisément le succés obtenu auprès des estivants par ce sympathique moyen de transport, par ce joli petit train qui nous emménera à travers les magnifiques sous-bois de la forêtdomaniale goûter aux charmes des admirables points de vue qui s'étendent du Pertuis de Maumusson aux dunes de la Grande Côte Sauvage.

   L'automobiliste lui-même délaissera volontiers pour le petit tarin son véhicule impuissant à le conduire, dans ce cadre enchanteur, jusqu'à cet horizon unique de la pointe sud de l'île.

   Et puis, il y a l'attrait, la joie de ces belles promenades pour les enfants, pour  leurs parents, pour tout le monde; on se sent attiré vers ces beaux petits wagons si loin bien agencés, si coquets. ils demeurent toujours pour beaucoup d'entre-nous ceux d'une "Belle Epoque" dont le souvenir reste encore assez puissant de nos jours pout être si souvent évoquée et, pourquoi pas, revécue.   

   Cette résurection à St-Trojan du petit train joli hante sérieusement nos pensées au vu  de cette image (notre photo). Nous l'appelons de tous nos voeux les plus pressants.

Autre avantages : protection de la nature.

   L'absence d'arrêt en forêt et au niveau des dunes évitera tout piétinement du sous-bois et des dégradations . Le chemin fer "canalisera" les touristes et limitera de ce fait, les allées et venues.   

Pour la commune de St-Trojan.

   Le stationnement au parking de Gatseau sera sérieusement facilité.

   La réalisation de ce projet permettrait: La desserte d'une zone en pleine extension, faciliterait la circulation sur la route dite du Préventorium et décongeqtionnerait la parking de Gatseau.

   De plus, la réalisation de ce projet créant en quelque sorte en marge de l'industrie hotelièreune petite industrie, fournira du travail et des emplois à la main-d'oeuvre locale, ainsi qu'aux artisans.

   Il n'est pas impossible que pour la saison hivernale, on puisse maintenir un train léger assurant le transport des écoliers de toute cette zone. Ainsi cette installation aurait un intérêt public certain.

Pour les eaux et forêts.

   Comme nous l'avons vu plus haut, loin d'augmenter les charges nde cette administration, cette réalisationlui enlèverait au contraire une sujétion de surveillance, limiterait les incursions de véhicules en forêt en période creuse d'hiver pourrait être un appoint précieux pour amener à pied d'oeuvre, en bordure de mer, les matériaux nécessaires au renforcement des digues, ou bien à la fixation des nouvelles dunes en formation dans cette région beaucoup plus au nord que celle prévue au présent projet.

   Mentionnons à ce sujet qu'une voie ferrée de 0 m. 60 assure un débit de matériel transporté aussi important qu'un axe routier louurd.

   Enfin,  le facteur très imporatnt de sécurité en forêt, la protection contre les incendies sera étudiée d'une manière approfondie en collaboration avec les eaux et forêts.

DES CONDITIONS D'EXPLOITATION ETAYEES PAR DE SOLIDES GARANTIES TECHNIQUES.

   Dores et déjà tout a été prévu pour assurer dans les meilleures conditions possibles la protection de la forêt et le respect total de la nature, la conservation des sites et la lutte contre l'incendie. Des zones pare-feu pourront être établies et entretenues en bordure de la voie ferrée.

   Dans le même ordre d'idées, des zones clôturées pourront interdire la circulation de piétons en vue de la protection des dunes côtières.

   En tout état de cause, on peut être assuré que la réalisation et les conditions d'exploitation de ce "futur" petit chemin de fer touristiqueseront étayées par de solides garanties techniques minutieusement étudiées dans chaque domaine, nous disent ses promoteursqui entendent mener de front un double objectif : développement harmonieux du tourisme et sécurité partout.

   Nous reviendrons dans un nouvel article sur les détails d'organisation et de fonctionnement que nos lecteurs sont probablement curieux d'apprendre.

   Pour aujourd'hui  éclairons sans tarder la conception même du projet, le cheminement éventuel de notre petit chemin de fer forestier.

Le tracé de la ligne.

   Notre cliché est suffisamment clair pour imager de façon saisissante le pacours envisagés dont nous avons déjà indiqué l'intérêt touristique,  l'intérêt local, l'intérêt général pour tout dire.

   Quelques lignes de texte sont cependant nécessaires à la compréhension du dessin: Le but recherchéétant de faciliter le tourisme dans le cadre du respect total des sites, il est imporatnt que le départ se situe à proximité d'une route principale.

   La municipalité de St-Trojan, pressentie pour ce projet, a suggéré de faire le départ du train d'un point rapproché du bourg que possible, de façon à assurer une desserte complète du secteur sud. 

   Sur l'avant projet, le point de départ se trouve situé au niveau de la "Sablière", soit à une égale distance  (200 m. environ) des écoles et du Casino, à proximité des zones de stationnement importants.

   Le tracé, suivant le chemin vicinal n° 3 désservira ainsi: Le camping "Mon Plaisir" et l'aérium, la maison forestière des Brys, le préventorium "Lannlongue" .

   A partir de ce point, le tracé suivrait un ancien chemin paralélement à la nounelle route puis rentrerait en forêt où, après un tracé de 600 m. environ s'infléchirait vers le sud pour atteindre le bord de mer au fond de la "La Petite Baie".

   Suivant ce bord de mer , la ligne atteindrait les dunes précédant la "Grande Baie". Là, redressant sa courbe vers l'ouest, elle utiliserait comme remblai le faîte d'une ancienne dune bien fixée et boisée pour gagner la dernière ligne de dunes avant les dunes littorales.

   A partir de cette zone utilisant le relief naturel, elle monterait sur une sorte de plateau au sommet de la dune sans nécessiter de travaux d'infrastructure pouvant créer des siffle-vents.

   De ce point de vue magnifique, le bord de la côte est à une centaine de mètres auquel on pourrait facilement accéder par un passage aménagé avec des plaques perforées (genre d'aviation de campagne).

   On remarquera que cet avant-projet d'implantation comporte des variantes de trajet 'figurant en gros pointillé sur le plan) permettant le report éventuel de la ligne d'une part, au nord-est de la propriété Soudois, d'autre part à un point de conjonction des "passes forestières" de la zone de Gatseau.

   Ainsi, pour la mise au point du projet définitif, il pourra être tenu -compte d'un ensemble de considération aussi bien de caractère utilitaire que touristique.

   De même pour la protection contre les incendies de forêt, on peut remarquer qu'il a été prévu un ensemble cohérent de zones "pare-feu" tout au long de la voie ferrée.

   Le facteur sécurité est, comme on le voit, placé au centre des préoccupations dominantes des auteurs du projet en vue de la sauvegarde intégrale de notre belle forêt de Saint-Trojan, y compris les importants semis de pins de la région proche " de la dune Grise" et de la "Bâlise Noire" région terminus de l'admirable parcours de notre petit train.

   Nous sommes heureux d'apprendre , en dernière minute, que cet intéressant projet a reçu partout le plus beinveillant accueil auprès des autorités administratives intéressées.

   Nous lui souhaitons de prendre vie le plus tôt possible avec tous nos plus vifs encouragements.

   Comme il est dit plus avant, nous indiquerons à nos lecteurs prochainement, dans un dernier article, les mesures probables envisagées quant aux conditions de gestion et d'exploitation de notre petit train forestier saint-trojanais, réalité de demain, imposé par l'essort touristique de la pointe sud de l'Ile lumineuse.

   Comme vous pouvez le constater, il manque donc un dessin de wagon et le plan du projet : cela viendra dès que j'aurai les bonnes reproductions.

   Par ailleurs j'ai bien aimé "l'appropriation" du journaliste qui parle "de notre petit train" !


... J'ai encore beaucoup de choses à raconter ! Merci d'attendre un peu ! 

 

 

 

 

 



Le Tramway de Saint-Trojan

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